« Etre champions olympiques »

Brèves

Canoë-kayak : course en ligne (K2 1 000 mètres)

« Etre champions olympiques »

Propos recueillis par Y.L.
L'yonne Républicaine, Jeudi le 07 août 2008
Philippe Colin et Cyrille Carré à l'arrière) n'auront « le temps de rien voir » de la Chine, mais ils n'imaginent pas autre chose qu'une finale olympique et un podium.

Cyrille Carré et Philippe Colin n'arriveront à Pékin que la semaine prochaine. Ils ne pensent qu'à la médaille d'or.

ARRIVÉE tardive, résidence au pied du bassin olympique. L'équipe de France de canoë-kayak a mis tous les atouts de son côté pour réussir les Jeux, au prix de l'aspect événementiel. Pour l'Auxerrois champion du monde de K2 Cyrille Carré, et son coéquipier strasbourgeois Philippe Colin, un seul objectif : la médaille d'or.
Comment vous sentez-vous à l'approche de la compétition ?
Cyrille Carré : Bien. Serein. Plus l'échéance approche et moins je stresse. Il n'y a plus qu'à laisser faire.
Philippe Colin : On sait qu'on est prêts, qu'on est préparés pour cette échéance-là. Maintenant on a fait tout le boulot, il n'y a pas à stresser.
Vous allez arriver le 15 août à Pékin. Êtes-vous frustrés de rater la cérémonie d'ouverture et la première semaine de compétition ?
CC : Non… Moi, ce qui m'importe, c'est notre finale des Jeux. Pour le reste, on regardera à la télé…
PC : C'est dommage de louper la cérémonie d'ouverture. Il paraît qu'entrer dans le stade c'est magnifique, que c'est un moment qu'il faut vivre.

Mais même si nous étions arrivés pour la cérémonie d'ouverture, nous n'aurions pas vu les épreuves.
Êtes-vous déçu de ne pas résider au Village ?
CC : Non. Pour moi la compétition passe avant tout.
PC : Rencontrer les autres sportifs et découvrir les têtes qu'on voit à la télé, ça me fait délirer. Les autres sportifs sont plein d'expérience, discuter avec eux, c'est super bon. J'ai eu la chance d'en rencontrer à la semaine du CNOSF. Mais la compétition, c'est la compétition, je les reverrai l'an prochain à la semaine du CNOSF, à la neige, tranquille.
Quel objectif affichez-vous ?
En chœur : Être champions olympiques.
Comment gérer le changement de continent, de climat et le décalage horaire ?
PC : Pour le décalage horaire, on s'est levé à 4 heures la semaine d'avant le départ.
Pour ce qui est du continent, on n'aura le temps de rien voir.
CC : On ira quand on sera en retraite.
Qu'avez-vous emmené de particulier dans votre valise ?
PC : Mon bracelet de l'Aviron Bayonnais (rugby) et ma PSP (PlayStation portable).
CC : Un bouquin : Le Moine qui vendit sa Ferrari (de Robin Ship Sharma, NDLR) et aussi mon ordinateur.
Quel souvenir allez-vous ramener ?
En chœur : Une médaille !
Quel adversaire craignez-vous le plus ?
CC : Nous ! Si on fait la course parfaite, c'est sûr que personne ne pourra être à notre hauteur.
PC : Les huit autres bateaux de la finale.
Vous ne semblez même pas envisager une non-qualification…
PC : Franchement, si on repart sans finale, ça risque franchement d'être délicat.
CC : On n'est jamais à l'abri d'une grosse déception, il y a toujours des surprises, mais comme on est régulièrement sur les podiums, ce serait dommage.
Ce sont vos premiers JO. Cela peut-il avoir une incidence ?
CC : Il faut bien qu'il y en ait des premiers, mais ce n'est pas notre première course.
Les JO sont différents par l'environnement. Est-ce qu'on va savoir le gérer ? On verra bien.
PC : On sera dans notre hôtel avec les autres délégations du canoë-kayak. On ne verra pas d'autres sportifs… On fera notre course comme d'habitude.
Quelle est votre force ?
PC : La simplicité ou la convivialité, j'hésite.
CC : C'est toi le simple ! La convivialité alors.
Pensez-vous déjà à l'après-JO ?
CC : On verra après…
PC : (faussement sérieux) Je veux partir en vacances et épouser Estelle.


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