Quel meilleur moment que cette fin d'année pour retracer rapidement ce qui s'est passé?
Mais tout dabord qu'ai-je fait ces 2 derniers mois?
Coupure de fin d'année et reprise de l'entrainement:
Les championnats de France de marathon ont achevé ma saison. Ainsi j'ai pu prendre 2 à 3 semaines de repos physique afin de régénérer mon corps et mon esprit et faire le point pour mieux repartir à l'entrainement. J'en ai aussi profité pour prendre des vacances à Barcelone avec ma copine. Moment d'évasion avant la reprise.
Marathon de l'Ardèche: 9 novembre, la victoire!
Après l'annulation de l'année dernière, le marathon de l'Ardèche a bien eu lieu cette année. Il y avait, certe, un peu moins de monde mais tout de même 1500 kayakistes et toujours la même ambiance.
Côté compétition, du gros gratin comme d'habitude: le K7 ardèchois pour la course des bateaux longs(vainqueur de la précédente édition), Quentin Bonnetin/Paul Graton, Benoit Leroux/Rémi Pété(Quentin, Paul et Rémi membres de l'équipe de France de descente et médaillés, les Allemands Max Hoff/Tobias Bong(le premier médaillé olympique et tripla champion du monde en K1 1000m, triple vainqueur de l'Ardèche/ le 2ème champion du monde de descente), des équipages Tchèques, les marathoniens de l'équipe Lucas/Doux....
Moi ce fut également en K2 que je me suis aligné, avec Tomas Sovak(Rép Tchèque, vice champion d'Europe de descente K1, champion du monde par équipe). Nous avions déjà eu l'idée de nous aligner ensemble l'année dernière et finalement nous n'avions pas trouvé de K2. Sans regrets puisque ça avait été annulé.Cette année, nous avions un K2.
Nous nous sommes retrouvés la veille de la course afin de préparer la bateau à fond: réglage et installation du gouvernail relevable, pompe électrique, déflecteur, siège perso, réglage des calages... et nous avons enfin pu monter ensemble en fin de journée; gros rythme, beaucoup de cadence. Après 1.5semaine de reprise, c'est dur.Mais si nous tenons le rythme, ça peut aller vite. Quelques dernières réglages et nous filons à l'inscription et présentation des bateaux leaders.
Samedi 9 novembre:
Le départ est à 11h. Le temps de nous retrouver avec Tomas avant le départ afin de nous préparer et nous échauffer.
Le départ est donc donné. Nous sommes sur le coté gauche de la ligne avec les Allemands et nous prenons un bon départ. Mais à droite, ça part beaucoup plus fort que nous. Nous sommes pris en boussole et perdons du terrain sur le groupe de 3bateaux qui sont partis fort. Les Allemands remontent ce groupe au bout de 500m pour les dépasser sans que ceux-ci ne puissent tenir le rythme. Nous arrivons à remonter ce groupe au bout de 5min mais les Allemands ont déjà pris de l'avance.
Nous partons alors à leur poursuite. Un bateau reste avec nous(Benoit Leroux/Rémi Pété) qu'ils finissent par lacher à 20min de course.
Nos efforts ne suffisent pas à remonter les Allemands. Ils nous prennent une confortable avance de 30sec qui les place en potentiel vainqueurs. A mi-course(50'), à Gourmier, nous forçons le ryhtme sur les fins de rapide. Petit à petit nous reduisons l'écart et nous parvenons à revenir à leur hauteur a notre surprise. Nous nous posons 2 min dans leur vague le temps de reprendre un peu d'énergie et reprenons le relais et posons une accélération violente avant un rapide qui les poussent à se placer derrrière nous. En fin de rapide nous ne lachons pas le rythme et voyons les Allemands perdrent du terrain. Jusqu'à la fin ce fut un rythme élevé afin qu'ils ne nous reprennent pas.
Nous passons la ligne d'arrivée en vainqueur en 1h39min33 avec 22sec d'avance sur les Allemands. L'équipage Français(Leroux/Pété) complète le podium à 3min30 de nous.
Stage équipage:Vaires-sur-Marne.
2 semaines après, nous nous sommes regroupés avec 15 kayaks hommes qui ont fait partis des équipes de france durant l'année 2013. Ce fut le moment de tourner avec différents équipiers sur du K2 ou K4 afin de travailler l'adaptation et peut-être voir quelques complémentarités.
L'équipage, ça peut être bien dès le début ou pas. Mais on doit de le faire évoluer.
Stage en Afrique du Sud:
Durant 20 jours, je suis parti en Afrique du Sud, à Fish Hoek près de Capetown. L'objectif était de m'entrainer avec des étrangers et ainsi découvrir d'autres cultures.
Là-bas, c'est la mecque du surfski(kayak de mer de compétition.Dans les 20 meilleurs mondiaux en surfski, on retrouve plus de la moitié de Sud-Af.
Je découvre aussi que l'olympisme a peu d'importance dans le pays, sauf pour les sports culturels tel que le rugby et le foot. Mais pour les autres, il y a peu d'aides pour atteindre un objectif olympique. Si bien que les kayakistes préfèrent pratiquer le surfski où les courses sont primés, ce qui leur permet de vivre et s'entrainer.
Mais le sport tient une place importante et j'ai vécu le décès de Nelson Mandela et mesurait le lien qu'il tenait avec.
Je me suis donc essayé à cette nouvelle discipline où je me suis retrouvé presque comme un débutant car la navigation en mer demande une technique de surf particuliere et le bateau s'utilise différemment. Pas besoin de confrontation, mon principal partenaire étant moi-même et la mer.
(avec Valentin Henot et Victor Doux)
(K2 surfski avec Ashley Cortens)
En course en ligne, j'ai pu m'entrainer avec les Sud-Af(Sean Rice, Shaun Rubeinstein, ....) en pleine préparation pour l'un de leur gros objecif de saison: le "Cape Point Challenge", course de 50km en mer passant par la pointe du Cap. Ainsi ils étaient en forme et se fut de bons partenaires.
Je me suis également joint à Victor Doux(un Français en équipe marathon) qui est arrivé en milieu de séjour, à John Scofield(Anglais, médaillé olympique en K2 200m), un Australien.
L'endroit était aussi idéal pour la course à pied. Le litoral peut ressembler à celui de la méditérannée, avec des montagnes abruptes. J'ai pu ainsi me faire des trails sympa: la Point du Cap, le Cap de Bonne Espérance, Lion's Head, Table Moutain(700m de dénivelé positif en 40min)....
(Cape Point)
(Table Mountain)
Je me suis aussi confronté sur 2 courses où je n'ai pas osé prendre le départ en K1 tellement mon niveau était faible et la mer agitée. Par contre en K2, il semble que j'ai pu apporter à l'équipage en suivant le rythme et en plaçant ma puissance au bon moment. Nous faisons 4ème avec Paul Eyquem(un vétéran Français du surfski) et nous gagnons avec Ashley Cortens, un Sud Af.
Bilan d'une saison contrastée:
Je dis contrasté car il y a eu les résultats nationaux où j'ai dominé toutes les distances, mise à part biensur le 200m, où je ne prétends pas pouvoir y gagner. et il y a eu l'international, des désillusions en course en ligne et une satisfaction en marathon.
Ainsi je prends 4 titres et une médaille d'argent:
-mon premier titre sur la vitesse en K1 1000m
-je confirme sur les autres distances: K1 5000m, K1 marathon et K2 marathon(avec Edouard Lefèvre)
-vice-champion de France en K2 5000m
En K1 200, K2 500 et K4 500, nous n'atteignons pas le podium mais réalisons ce que nous pouvions faire de mieux.
Coté saison internationale course en ligne, nous sommes partis sur un objectif de K4 avec Vincent Lecrubier, Morgan Joncourt et Etienne Hubert.
Nous parvenons à remporter une manche de coupe du monde à Poznan et faisont 6ème à l'autre. Mais ensuite ce fut des déceptions: sortis de finale en championnats d'Europe et après un stage terminal qui sétait bien passé, nous faisons un mondial qu'il faut oublier(17ème).
A côté de ça, je réalisais une 4ème place en K1 500 en coupe du monde et une honnorable 6ème place en K1 5000m en championnats d'Europe. Mais ce n'était pas l'objectif!
Nos explications pour le K4 sont un manque de compatibilité et d'adaptibilité. Malgré celà, on se pose la question de la stratégie de progression d'un équipage; que mettre en place comme méthode afin de faire évoluer un bateau?
Enfin si l'on considère ces résultats internationaux, je ne peux me satisfaire que de la victoire en coupe du monde et du 5000m des Europes.
Mais pour finir la saison, je me suis lancé sur le marathon et je suis allé chercher ma première médaille mondiale en senior: le bronze! Ce qui embellit le côté international, ce pour quoi nous nous entrainons si dur chaque jour.
La saison est donc positive avec une régularité de mon niveau tout au long de l'année et de compétitions en compétitions qui valide ce que l'on met en place au jour le jour. Et surtout une progression encore marquée et qui va continuer.....