Cyrille prend le temps de nous livrer ses impressions, au retour des Jeux de Pékin où il a pris la 7e place avec Philippe Colin du K2 1000m.
Un résultat que l'on peut juger au goût amer pour ce jeune Auxerrois, mais Cyrille a la tête sur les épaules et repart déjà avec d'autres objectifs en tête...
Une fois nos courses terminées vendredi 22, nous sommes allés au Club France à Pékin où la délégation Française se regroupait pour fêter les médailles de la journée. Samedi soir, nous étions conviés à une soirée Adidas. Et le dimanche, bien sûr, et le meilleur pour la fin avec la cérémonie de clôture : le stade était tellement énorme, très impressionnant. Avec des milliers de gens autour de nous et nous au milieu ! Se retrouver avec tous les athlètes au milieu du stade était unique !
Une fois la ligne d’arrivée passée, la déception est là parce que nous voyons que nous ne sommes pas sur le podium et nous restons sans voix parce que nous avons fait une course correcte, qui semble être la mieux réussie de l’année… mais pas suffisante pour le podium.
En réalité le plus dur est après : on relâche la pression et quand on ressoit des sms de soutien et que l’on retrouve sa famille et son entraîneur proche des tribunes, c’est là que l’émotion monte !
Quand on sait qu’autant de monde te regarde, tu as envie de faire un truc énorme.
Quand on sait aussi combien on s’est investi, Alain, mon père qui m’a formé, initier, on a envie de rapporter une médaille.
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Après quelques jours de recul, et en analysant cette course, quel bilan tires-tu de votre 1000m lors de la finale olympique ? Avez-vous fourni l’effort espéré, sans parler du résultat ? Etiez-vous satisfait de la vitesse de votre bateau ?
Sincèrement, on a fait ce qu’on savait faire, avec ce qu’on a travaillé toute l’année. Ce qui a pu manquer c’est la magie de la course parfaite, mais même avec ça les autres auraient été plus rapides.
En ce qui concerne la vitesse du bateau, on ne peut pas être satisfait, on ne fait pas le meilleur chrono et on est à 5 sec des vainqueurs ....
Je n’ai pas vu la course mais on m’a dit que les Hongrois étaient partis très très vite, et on peut facilement imaginer que certains bateaux ont utilisé la vague des Hongrois pour se garder sur la fin. De ce fait cela a pu baisser le chrono…..Mais bon on ne va pas se chercher des excuses, ils étaient plus rapides.
C’est difficile à dire maintenant : peut-être un manque de courses, une mauvaise orientation de travail…je ne peux rien dire à ce sujet, c’est trop tôt et trop personnel.
Tout nous a manqué ! Il nous a manqué 5 secondes pour gagner !!!
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Penses-tu que vous manquez encore d’expériences à très haut niveau, j’entends par là que c’était votre première finale olympique, que vous aviez un statut de champions du monde à gérer. C’est un paramètre non négligeable…
Est-ce que c’est interdit de gagner dans ces conditions-là ? A chaque fois qu’il y a un échec, on ne va pas mettre ça sur le dos de l’expérience…C’est trop facile !
Ma prochaine compétition, qui clôturera l’année, sera les championnats de France de marathon à St Jean de Losne, en Bourgogne, où j’y courerais le monoplace et le biplace.
Mais maintenant je vais me concentrer sur mon projet Professionnel de devenir Sapeur-pompier Professionnel.
Je rentre le 1er octobre en formation à Auxerre et depuis lundi je suis en formation au PSE1(Premiers Secours en Equipe de niveau 1), au centre de secours d’Auxerre.